Pour clore mon blog de voyage, j'ai choisi d'y publier mes impressions durant tout le périple. Je les ai écrites peu après notre retour en France, dans mon carnet de voyage.

On m'a souvent demandé si j'avais envie de rentrer durant le tour du monde. Évidemment, ma réponse variait selon les circonstances.
Au début, sur le cargo, j'avais l'impression d'être entrée dans une nouvelle vie. Rien ne me manquait car je m'étais préparée à quitter la maison depuis longtemps et cette rupture était presque normale pour moi. Je me sentais en pleine forme et curieuse de découvrir le monde. Non, il était sûr que je ne voulais pas rentrer.
Toute l'Amérique du Sud ainsi que l'Île de Pâques et Huahine ont été du pur plaisir. Je n'avais pas beaucoup de travail scolaire grâce à l'avance que j'avais prise avant le départ et on découvrait tous les jours autre chose. On avait un rythme d'enfer !
Mais on ne pouvait pas continuer ainsi : on commençait à fatiguer. En Nouvelle-Zélande, avec le camping-car, on roulait tout le temps et on s'est juste reposé trois jours à Auckland. En plus, le nouvelles séries du CNED étaient arrivées. Je commençais à avoir le mal du pays. Quand j'ai appris que le cargo du retour était annulé et qu'on rentrait plus tôt, j'étais super contente. Je ne pensais qu'à la maison, aux copines.

 

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J'avais besoin d'être remotivé car il restait encore plus de quatre mois de voyage. Et cette remotivation, c'était l'Asie. Je me me réjouissais énormément, à la fin de l'Australie, pour aller sur ce nouveau continent.
Et je ne m'étais pas trompée : de nouveaux paysages, une nouvelle culture, rien de mieux pour reprendre le goût du voyage. En plus, je ne m'attendais pas à ce que l'Asie du Sud-Est me plaise autant, en particulier le Viêt Nam qui reste encore maintenant mon pays préféré.
Une fois en Chine, j'étais toujours heureuse et en forme malgré les difficultés de communication. En Inde, par contre, j'ai de nouveau ressenti cette même lassitude du voyage. Mais le Kenya était rayé de la liste et le retour approchait.
Et quand j'ai appris qu'on ne restait plus un mois mais quinze jours en Égypte, j'étais comme soulagée que tout cela finisse : les hôtels, le transport quasi permanent, les changements d'horaire, les arnaques, la saleté. J'en avais assez de voyager. Je voulais rentrer et me reposer.
Mais une fois de retour chez nous, après avoir fait et refait le tour de notre territoire, on se posait tous la même question : "Quand repartons-nous ?" On avait tout simplement attrapé le virus du voyage.
Avant de partir, je voulais habiter en France, devenir pilote. Mais maintenant, je vise l'Asie, le journalisme et la photographie.

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